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Philosophie

Une approche moderne d'une antique science

Le Donum Dei, c’est là un très grand mystère.

 

Il a été peu communiqué, seulement à quelques initiés. Elle est révélée, la pierre philosophale , dite Pierre-non-pierre, donnée et non donnée.

Tout débuta en Haute-Égypte, l’alchimiste, appelé la couronne des philosophes, demanda à l’homme, attention et détachement, tel un signe prophétique tout juste perçu.

Il nous transmet le fameux Don de Dieu, apaisant la cécité, l’aveuglement et l’ignorance, car les futurs initiés n’en savent encore rien.

Mais le don, mentionnent les adeptes, est ce qui guérit, accroît et renouvelle toute chose. Il est nourriture pour la transformation incessante et naturelle de la vie. Le don, est inspiré par l’amour de Dieu et de ses semblables. Celui qui cherche toute chose, droite, juste et vraie, peut se nourrir de sa sagesse, sans aucun artifice. L’Œuvre alchimique s’accomplit, par la seule action de la nature et non pas par la main des hommes. Malgré leur participation, ils ne sont que les témoins du « miracle d’une seule chose », comme le dit la table d’Émeraude. Ils accèdent ainsi à la Theôria hermétique, contemplation de l’absolu.

L’alchimiste nous apparaît à la fois comme un devin et un gardien, conscient du don et de la communion entre l’homme, la nature, et le divin. Il fait du processus alchimique un voyage transformateur de la matière, à travers le règne des astres.

La beauté de son œuvre est comme une tendre mère, contemplant le fruit de ses entrailles. Son lait, devient les eaux que les alchimistes préparent.

Le processus alchimique est : la conception, la gestation, et la naissance de l’enfant, ou petit roi.

Par l’image du ventre maternel, on entend l’intérieur du vase. Le mariage et la conception, amène la putréfaction dans la partie inférieure du vase. La naissance de l’enfant surnagera, dans air subtil qui se flotte à la tête du précieux récipient.

Les 13 miniatures, précédées d’une paradigme, représentent chacune un étape de ce processus. Le vase est le lieu de la transformation, où l’œuvre se visualise dans l’action de l’imagination créatrice, faculté nécessaire à la transmutation. Cette imagination doit être selon sa nature céleste et non pas fantasmagorique ou reproduction des données sensorielles. L’imagination alchimique permet la symbiose entre la vision noétique et la vision sensible. Cela résoud toute séparation entre celui qui opère et ce qui est opéré, la matière, unissant le destin des deux dans l’unité de l’œuvre.

La transformation du plomb en or n’est que le processus de rédemption de la matière. C’est l’unité immuable et primordiale de celle-ci.

La stabilité parfaite de l’or vers laquelle tend sa multiplicité est comprise par les différents états des métaux. Une conception synthétisée de l’axiome hermétique : tout est un. Cela veut dire une seule matière et une seule opération.

Pour les alchimistes, la nature est le signe de Dieu et en suivant les traces de la nature on peut apprendre à obtenir la pierre philosophale. L’âme de l’alchimiste s’élève dans l’ascension ascétique, où chaque marche est un degré de l’Opus. C’est le sacrificateur qui se renouvelle, en rejetant la nature épaisse du corps. Ainsi consacré prêtre, il devient esprit.

Le Donum Dei a connu, dès la fin du XVe s. , une grande présence dans les milieux hermétiques européens. Ce texte sera recopié à la main pour des usages personnels, jusqu’au XIXe s. Si le texte et toujours resté semblable à lui-même, au-delà des idiomes, les images qui l’accompagnent, en revanche, ont vécu d’une vie intense et renouvelée.

Ainsi, chaque copie contient sa propre allégorie graphique, sa propre interprétation d’un mystère éternel. De même, chaque époque contient son génie intrinsèque et inspire une nouvelle galerie, toujours différente et toujours identique. Nous en fournissons ici une approche moderne et dégagée de tout anthropomorphisme érotique, réducteur pour notre époque, et qui ne saurait constituer qu’un inutile obstacle.

Un certain nombre de passages récurrents de la littérature gréco-égyptienne est repris ensuite par les alchimistes arabes. Il est permis de supposer, que le Donum Dei en est la traduction latine. Si la fameuse Table d’Émeraude en est la genèse de tous les textes alchimiques, le Donum Dei en constitue probablement la première amplification.

Mais en définitive, pour les tenants de l’historicité, il demeure difficile d’apporter une explication au problème de la paternité de l’ouvrage.

On pourrait dire que cette origine mystérieuse constitue à la fois la signature et la validation de cette transmission, car l’alchimie échappe à tout jamais aux enfermements, que ce soit dans la forme, le temps, ou l’espace.

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© Piotr & Photina,2021 par Donum Dei.

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